Leila Toubal: Prenez vos documents falsifiés rendez-vous aux tribunaux
L’actrice, monologuiste et grande figure du théâtre Leila Toubel, était l’invitée de Hédi Zaïem dans Corniche d'aujourd’hui, jeudi 28 juillet 2016.
En parlant de l’affaire se relatant à la pièce du théâtre, Monstranum's (Ghaylane), Toubel précise, de prime abord, qu’elle ne monopolise pas le théâtre et qu’elle n’en a jamais eu l’intention. Elle a ajouté que toutes les informations relayées sur cette affaire par les médias, n’ont aucun fondement.
Elle a précisé que depuis novembre 2015, elle avait en sa possession des documents et des données qu’elle aurait pu publier dans la presse, mais qu’elle a préféré faire les choses dans les règles de l’art et s’adresser à la justice.
Toubel: Je défends, bec et ongles, mes droits d'auteur
Concernant la première affaire qu’elle a gagnée, Toubel a précisé que conformément à la loi, elle a demandé qu’on lui envoie une demande pour qu’elle signe une autorisation et pour qu’on puisse donner le spectacle. Elle a ajouté qu’elle avait le droit d’arrêter le spectacle étant donné qu’elle bénéficie des droits d’auteur et qu’elle a donné un délai de 10 jours pour donner son autorisation sauf que personne ne s’est présenté.
Elle a ajouté qu’elle n’a pas jeté de l’huile sur le feu par fidélité et par respect à la mémoire de Ezzeddine Gannoun. « Il s’agit de mon travail, de mon texte et personne n’a le droit de l’utiliser sans mon autorisation », dit-elle. Et d’ajouter « Une fois l’affaire El Hamra gagnée, j’aurais très bien pu continuer sur cette même lancée et exiger des indemnités. Mais j’ai refusé cette méthode.
« Mon seul souci c’était de ne pas supprimer mon nom en tant qu’auteure du texte que j’ai écrit pour Ezzeddine Ganoun», explique-t-elle !
Toubel: je n'ai pourtant ni ennemis, ni adversaires
Pour ce qui est du litige concernant Monstranum's, Cyrine Gannoun dit, via les médias, que Toubel a bien été rémunéré pour son texte et pour chaque spectacle donné.
Leila Toubel répond à ce propos qu’elle ne nie aucunement avoir reçu ses honoraires de la part de Gannoun et elle a précisé que ceci ne la prive en rien de garder le texte en son nom, conformément à la loi des droits d’auteur. Elle s’est par ailleurs demandée : pourquoi a-t-on attendu que Gannoun parte pour me déclarer la guerre ? Pourtant, je n’ai ni ennemis, ni adversaires et je respecte les gens qui travaillent à El Hamra. Sauf qu’hormis quatre personnes, un je ne sais quoi est monté dans la tête du reste pour qu’ils soient contre Leila Toubel !
Toubel: Vos documents sont falsifiés et vos témoignages faux!
Elle a ajouté que son texte est bien enregistré aux droits d’auteur à son nom tout comme les autres textes qu’elle a rédigé. Elle a clamé être la seule créatrice de ce texte, contrairement aux rumeurs que la partie adverse a dit. « Qu’on me montre n’importe quelle affiche, dossier, note, papier ou autre qui prouve qu’il s’agit d’un travail commun ! C’est mon texte et ça ne me ressemble pas du tout de voler le travail des autres !
Aujourd’hui, je n’ai qu’un seul message à transmettre à tous ces gens : Rassemblez vos faux-témoignages, rassemblez vos papiers falsifiés, vos mensonges et tout le reste et on se voit aux tribunaux », dit-elle !
Toubel: Monstranum's est cher à mon coeur
Et d’ajouter « Monstranum's est cher à mon cœur et Dieu seul sait dans quelles conditions l’ai-je écrite. Des conditions spécifiques que je ne révèlerai pas au public pour qu’on ne me taxe pas d’essayer d’amadouer ou de gagner la sympathie des gens. Mais je dirai que c’est mon texte, qu’il ne peut être utilisé qu’avec mon autorisation et avec mon nom inscrit dessous et que je ne suis pas prête à pardonner. Je leur dis aussi que si Gannoun se lève, personne d’entre-eux n’osera le regarder dans les yeux ! Ils ont attendu qu’il meure pour falsifier, déformer et ceci est prouvé.
Toubel: je ne pardonnerai pas, jamais
Toubel a par ailleurs précisé que l’information selon laquelle elle aurait stoppé l’hommage rendu à Gannoun est sans fondement. « Je suis désolée pour Gannoun, il ne méritait vraiment pas ça, l’homme est mort et n‘a rien à voir avec cette affaire », exprime-t-elle. L’actrice dit que le seul problème se pose au niveau de son nom d’auteur.
« Je ne me permets pas après 25 ans de carrière théâtrale de parler alors que l’autre partie est absente, mon moral et mon honneur ne me le permettent pas. Donc, je n’irai pas dire ce que je sais aux médias, je ne répondrai pas aux provocations. Et c’est la justice qui tranchera. J’ai 40 pages examinées par des notaires en ma possession dans des affaires de diffamation, et autres ».
Et après avoir marqué un temps d’arrêt, Toubel reprend « Je ne vais pas pardonner »